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🚹 Abandon de poste en 2025 : attention aux vraies consĂ©quences

28 AoĂ» 2025 Ă  08:33

En 2025, abandonner son poste revient souvent à démissionner. Découvrez les vraies conséquences pour les salariés et les stratégies pour les TPE-PME ⚖


Abandon de poste en 2025 : comprendre les conséquences pour éviter les pièges

 

Depuis 2023, l’abandon de poste est présumé être une démission.



Ce changement, désormais pleinement appliqué en 2025, transforme profondément les règles du jeu pour les salariés comme pour les employeurs. Que vous soyez dirigeant de TPE ou salarié, cet article vous livre tout ce qu’il faut savoir sur ce que vous risquez — ou pouvez gagner — avec cette nouvelle donne juridique. Procédure, pièges à éviter, jurisprudence, risques prud’homaux… On fait le point.

 

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🎯 Avant de prendre une décision risquée comme l’abandon de poste, faites-vous accompagner. Un coaching professionnel peut vous aider à clarifier vos options, protéger vos droits… et retrouver un projet qui vous ressemble vraiment.






                                           

 

 

 

📊 Le chiffre clé : 0 € d’indemnités versées en cas de démission présumée


En France, près de 3,5 % des ruptures de CDI en 2022 étaient liées à un abandon de poste non justifié (Dares, 2023).

Depuis l’entrée en vigueur de l’article L.1237-1-1 du Code du travail, cette pratique est désormais assimilée à une démission présumée.



👉 Concrètement, un salarié qui quitte volontairement son poste sans motif valable perd :


  • toute ouverture aux allocations chômage (ARE),

  • l’indemnité légale ou conventionnelle de licenciement,

  • l’indemnité compensatrice de préavis,

  • et, sauf exception, l’indemnité de congés payés, hors jours acquis.

🎯 Le chiffre est sans appel : 0 € d’indemnités versées en cas de démission présumée (Ministère du Travail, 2023).



Cette réforme marque une rupture majeure avec les pratiques antérieures, où l’abandon de poste était parfois utilisé comme levier stratégique pour provoquer un licenciement.

📌 À noter : on recensait encore plus de 123 000 abandons de poste en 2021 (Unédic, 2022), preuve que ce phénomène était largement répandu avant la mise en place de cette nouvelle réglementation.

 

🎯 Objectif affiché du législateur : limiter les abus tout en clarifiant les responsabilités des deux parties dans la relation de travail.

 

Ça peut vous intéresser : Déclencher une rupture conventionnelle à l'initiative du salarié

 

 

📜 L’abandon de poste en 2025 : une démission… sans le dire


Une définition juridique désormais verrouillée


Depuis l’entrée en vigueur du décret du 17 avril 2023, l’abandon de poste est encadré par l’article L.1237-1-1 du Code du travail. Il établit clairement qu’un salarié absent sans justification, malgré une mise en demeure de reprendre le travail, est considéré comme ayant démissionné.

❗ Cela signifie que l’abandon de poste n’est plus une stratégie pour obtenir un licenciement et accéder au chômage.


Cas typiques d’abandon de poste


  • Absence prolongée sans certificat médical

  • Départ en congé sans validation écrite

  • Refus de réintégrer son poste après une dispute ou un conflit


🔑 La procédure en 2025 : mise en demeure obligatoire et délai de 15 jours


Étapes à respecter par l’employeur


  1. Constat de l’absence injustifiée

  2. Envoi d’une mise en demeure (LRAR ou remise contre signature)

  3. Délai de réponse de 15 jours calendaires

🕒 En l’absence de réponse ou de justification recevable, la démission est présumée.



Ce que peut faire le salarié

  • Fournir un justificatif valable (arrêt maladie, cas de force majeure…)

  • Contester la présomption devant les prud’hommes (en cas de harcèlement, pressions, danger…)


Ce que cela change pour l’entreprise


  • Plus besoin de lancer une procédure de licenciement

  • Fin automatique du contrat au terme du délai de 15 jours

📌 En 2025, la présomption de démission devient un levier rapide et sans coût pour les employeurs.



⚖ Conséquences concrètes : salariés perdants, employeurs gagnants ?


Pour les salariés

 

Conséquence Détail
❌ Pas d’indemnisation Pôle emploi L’abandon de poste est assimilé à une démission volontaire
❌ Pas d’indemnités de départ Ni préavis, ni congés payés restants, ni prime légale
⚠ Risque réputationnel Un abandon de poste peut nuire à votre image auprès de futurs recruteurs
 

Pour les employeurs


  • Pas d’indemnité à verser

  • Pas de dossier de licenciement à constituer

  • Rupture du contrat sécurisée et rapide

✅ Mais attention : tout écart de procédure peut se retourner contre l’employeur aux prud’hommes.



⚔ Stratégies gagnantes en 2025 : ce qu’il faut faire… ou éviter



Pour l’employeur : ne pas se précipiter


  • Bien documenter chaque étape (absence, courrier, réception…)

  • Ne pas faire pression → respecter la procédure à la lettre

  • Envisager un dialogue avant d’utiliser la présomption de démission


Pour le salarié : éviter l’impasse


❌ Erreur stratégique n°1 : quitter son poste en espérant être licencié.


Alternatives recommandées :

  • Rupture conventionnelle (avec accord de l’employeur)

  • Démission pour projet légitime (avec validation Pôle emploi)

  • Demande de licenciement amiable (rare, mais possible)

🎯 Conseil : en 2025, la négociation prime sur la fuite.



📊 Jurisprudence 2024-2025 : premiers retours des prud’hommes


Des juges vigilants… mais pas toujours favorables aux salariés


  • Absence non volontaire : hospitalisation ou accident peuvent contrecarrer la présomption

  • Manquements de l’employeur : harcèlement ou mise en danger peuvent faire requalifier l’abandon en prise d’acte



⚖ Décision clé du Conseil constitutionnel (nov. 2022) : la présomption de démission ne viole pas les droits fondamentaux, mais le salarié peut contester s’il démontre une cause légitime.



✅ À retenir pour 2025


  • Abandon de poste = démission présumée → pas de chômage, pas d’indemnité

  • Procédure stricte : mise en demeure + 15 jours = rupture automatique

  • Pour les salariés : toujours négocier, ne jamais fuir

  • Pour les employeurs : respecter scrupuleusement la procédure



🎯 Conclusion : l’abandon de poste n’est plus une issue de secours


En 2025, l’abandon de poste n’est plus une échappatoire mais un piège.

Là où il permettait autrefois de provoquer un licenciement, il est devenu une arme juridique efficace pour l’employeur… si la procédure est bien respectée. Les salariés, eux, doivent plus que jamais privilégier la voie de la négociation ou les dispositifs légitimes s’ils souhaitent partir avec une couverture chômage.



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Damien GRANGIENS - Fondateur de Plateya

Fondateur de Plateya : outil collaboratif augmenté pour les office managers freelance et assistantes digitales

Fondateur de Plateya, je travaille depuis 5 ans avec des office managers et assistants indépendants sur la transformation digitale et les nouvelles pratiques et techniques agiles exigées dans le développement de leur activité.

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